Entretien avec Christine Guignard.

Je m’appelle Christine Guignard, j’ai 67 ans, j’habite Landéda et je suis secrétaire adjointe du comité de jumelage depuis l’automne 2017. Je coordonne également la commission jeunesse (rencontres jeunes, stages tandem, jobs d’été, volontariat franco-allemand, stages et partenariats jeunes). 

Comment avez-vous connu le jumelage et le comité ?

J’ai connu le jumelage par un camarade de classe brestois originaire de Plouguerneau et je me suis rendue la première fois à Neckarhausen en 1970 (séjour de jeunes l’été). J’y suis retournée travailler l’été suivant avec des camarades germanistes comme moi, j’y ai rencontré mon futur mari. Nos trois enfants sont donc issus de ce jumelage et je me sens chez moi quand je suis à Edingen-Neckarhausen. 
Qu’est ce que le jumelage est pour vous ?

C’est d’abord un formidable lien d’amitié entre deux communes : Plouguerneau et Edingen-Neckarhausen. C’est aussi un lieu de solidarité, entre les bénévoles qui y sont actifs et également avec les bénévoles qui oeuvrent outre Rhin. C’est par ailleurs le creuset où l’Europe se forge, une Europe humaine et solidaire. La préoccupation essentielle du jumelage est de permettre aux jeunes de connaître un autre pays, une autre culture en leur facilitant l’accueil dans la commune jumelle, que ce soit pour y rencontrer d’autres jeunes ou pour y travailler (jobs d’été). 
Quels sont les points forts du jumelage selon vous?
Au départ, l’accueil dans la population. Des amitiés se sont forgées et les gens sont toujours heureux de se revoir. Cela ne peut fonctionner que grâce aux bénévoles qui, depuis la création de ce jumelage, se dépensent sans compter pour que le jumelage se développe et que le lien continue d’exister. Nos cinquante d’ans d’existence attestent de cette volonté. 
Où voyez vous le jumelage dans 50 ans ?

Difficile à dire, car cela est lié au développement de l’Europe. Il n’est pas aisé, actuellement, de toucher les jeunes, mais, d’un autre côté, nos jeunes sont nés avec l’Europe et il leur est facile de voyager et de faire des études dans un autre pays européen. C’est peut-être pour cela qu’ils ressentent moins le besoin d’un jumelage. Mais je pense, alors même que l’Europe ne va pas très bien, et justement pour cela, que notre jumelage reste un vecteur de paix, de tolérance et d’ouverture. Le jour où en Europe, on se trouvera chez soi n’importe où, les jumelages ne seront plus indispensables, mais on en est encore loin.